Partant vraisemblablement d’une bonne intention saluée par les acteurs culturels intéressés du Continent noir, Emmanuel Macron annonçait le 28 novembre 2017, à Ouagadougou au Burkina Faso, sa volonté de favoriser le retour vers l’Afrique des œuvres d’art originaires du Continent noir et « logées » dans certains musées ou institutions mémorielles françaises; le tout, préfèrentiellement sous la forme de restitutions provisoires.
Seulement, voilà: à l’issue d’un travail d’étude mené par deux experts instruits par le locataire de l’Elysée sur la question pour en définir les contours essentiels, la voie unique qui vient d’être préconisée s’avère la restitution définitive desdits objets, au grand dam des réalités du marché de ce type d’art qui mettent en exergue des intérêts économiques divers et non négligeables. Ce retour « à la case départ » rejoint les desiderata formulés par les États africains impliqués dans cette problématique, tant les conditions historiques de l’exportation dudit patrimoine vers l’occident demeurent proches de la spoliation et du pillage organisés, avec des méthodes peu ou prou avilissantes.
Ainsi que l’a affirmé le journaliste spécialiste de l’Afrique, Antoine Glaser, sur les antennes de RFI, c’est donc le « Boomerang » pour Macron! Reste à savoir quel choix définitif fera le Président français face à ce véritable dilemme entre la nécessité de soigner cette sorte de métastase de la période coloniale, et le pragmatisme économique qu’exige le maintien desdites oeuvres au sein des structures hexagonales spécialisées en la matière. Dur dur, ce « boulet » Macronien…